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 Anastasia "Sparks" Llewellyn

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Anastasia I. Llewellyn


Anastasia I. Llewellyn
“We were all so undone that we couldn't think of one...”


Messages : 145
Date d'inscription : 27/12/2010

Feuille de personnage
Animal: Un margay.
Don: Contrôle moléculaire.

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MessageSujet: Anastasia "Sparks" Llewellyn   Anastasia "Sparks" Llewellyn Icon_minitimeLun 27 Déc - 1:22






Anastasia Ivy Llewellyn

feat. Ellen Page
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Surnom: Sparks. Tout le monde m’appelle comme ça. Je déteste mon nom.
Âge: J’ai seize ans. Et puis, en quoi cela vous importe-il?
Don: Contrôle moléculaire. Un pouvoir tout aussi fascinant que dangereux.
Famille: Ellendil
Nationalité: Je viens de Grande-Bretagne. Original, n’est-ce pas ?




PHYSIQUE DE VOTRE ANIMAL


On dit souvent de moi que je suis petite, mignonne. Enfin, ça, c’est l’opinion des autres. Mon côté animal ne fait pourtant pas exception à cette règle d’après plusieurs personnes. Vous ne connaissez sûrement pas l’animal en quoi je me transforme. Ne vous inquiétez donc pas… C’est normal. On va dire que ce n’est pas une espèce très commune, parmi la grande classe pourtant connue des félins. Alors, pour une petite description, autant la faire aussi détaillée que possible. Donc, partons avec mes deux adjectifs plus hauts. Petit et mignon. Ouais, c’est ça. J’ai des grandes oreilles plutôt rondes, de grands yeux d’une couleur ambrée. Mon corps ne dépasse pas le vingt centimètres en fait de hauteur, du sol à mon dos. Si non, en longueur, je fais environ soixante centimètres. Environ. Je n’ai jamais vraiment compté. J’ai une grande queue qui fait bien une quarantaine centimètres, ce qui me donne la longueur totale de… Ouh, je vais vous effrayer, je vous avertis… Un mètre ! Ouahou, avouez que je vous effraie, maintenant ! Le grand vilain chaton qui va vous tuer avec ses abominables griffes toutes minuscules… Bah ouais, quoi, je ne mesure pas plus qu’une vingtaine de centimètres de plus qu’un chat domestique ! Mais bon, sans déconner… Mes pattes sont énoormes comparées à celles d’un chat. Elles font quoi ? Environ huit centimètres de diamètre ! En passant, je déconnais pour les griffes. Les miennes, elles sont gigantesques. Elles peuvent facilement déchirer la peau. Sans parler de mes canines ! Ah oui, et je mords, mes chers, alors attention à vos… Chevilles ! (Le seul truc à ma hauteur, vous voyez…) Mais enfin, dans cette forme, je suis une habile grimpeuse. Je peux facilement me hisser sur l’épaule de quelqu’un pour mordiller les oreilles ou… Bah, bande de pervers ! Prenez pas ce commentaire comme ça ! Rah, vous, parfois… Humpf. Bon. Mon poil, quant à lui, est tacheté. Semblable à celui du léopard. Cependant, ce n’est pas tellement ça. Je ressemble beaucoup à un ocelot. Plus petite, les yeux plus gros, mais très semblable à l’ocelot. Et puis, je suis un tout petit félin. Les Margay ça ne rugit pas. Ça ronronne. Cependant, ça ne m’empêche pas de grogner ou de siffler ! En fait, les gens disent que c’est plus mignon que s’en est intimidant, mais qu’est-ce que je peux faire ? Du coup, bah, ouais. Tout est contre moi, je suis mignonne même dans cette forme, faut croire. Quoique je déteste le fait que les gens ne le mentionnent.


VOTRE CARACTÈRE


Oui, bon, le caractère. On peut facilement dire que je ne suis pas la plus sociable des filles au monde, en fait. Oui, j’ai des amis, je vous l’accorde, mais souvent, je ne suis pas du genre à être très entourée de beaucoup de gens. Deux ou trois personnes suffisent à me faire un cercle d’amis bien renfermé et intime, si on peut le dire comme ça. Je tiens une importance capitale à ceux que j’aime, je suis donc une fille loyale. Assez loyale pour dire que si je me suis mise les pieds dans les plats avec eux, je vais rester avec eux jusqu’au bout et je vais tenter avec eux de tous les sortir du pétrin. Si un est en danger de mort, ça veut dire que tout le monde est dans sa situation, et non seulement cette personne en particulier. Il ne faut pas dire du mal ou faire quoi que ce soit à mes amis, car je suis aussi très protectrice envers ceux que j’aime. Je suis aussi une belle fouteuse de troubles, oh ça oui. Il m’arrive souvent de faire des petites conspirations contre les gens que je déteste, surtout nos cousins les Fanturs qui sont toujours en train de foutre le bordel de notre côté. Si être dans les Ellendil signifie d’être bon, alors je suis tout à fait qualifiée. Je suis peut-être une vraie petite peste quand j’en ai envie, mais jamais je ne vois du côté de ceux-là, qui recherchent seulement le pouvoir de dominer tout ceux qui sont de notre côté de la carte. Bon, on va dire aussi franchement que je suis très arrogante quand on me cherche, et loin d’être naïve, je ne suis pas du genre à me laisser guider par des gens qui tenteront de me manipuler afin d’avoir quoi que ce soit de ma personne. Mon pouvoir me permet de contrôler les molécules de plusieurs choses, j’ai cependant des faiblesses malgré la force que mon pouvoir m’accorde. Je n’ai aucun effet sur les objets, donc je ne peux agir que sur ce qui n’a pas de consistance solide. Cependant, le seul hic, c’est que je ne peux absolument rien faire contre une attaque de flammes, ou de n’importe quoi qui aurait rapport au feu. En plus du fait que mon pouvoir me l’interdisse, je suis atteinte de pyrophobie, vous le croyez, ça ? Eh bien, c’est un fait qui est très incommodant quand on regarde tout ce qui peut arriver dans une académie comme celle dans laquelle je suis… On peut donc dire que ce n’est pas du gâteau malgré tout ce que je peux faire avec ce pouvoir. J’ai du mal avec les gens que je ne connais pas, aussi, car je peux être vraiment désagréable et à la limite hautaine quand l’envie me prend. Je m’insulte aussi très facilement et mes colères sont comme une tornade volcanique à éviter à tout prix si on ne veut pas mourir dans d’atroces souffrances… Si non, j’aime beaucoup la lecture, elle a un effet calmant sur moi, quoique je ne lise pas vraiment souvent en dehors des cours. Je déteste que les gens ne m’appellent autrement que par mon surnom. Je suis cependant sous cette carapace une émotive que seulement ceux qui me connaissent bien ont le privilège de voir. Enfin, il faut comprendre aussi que je suis un peu torturée par mon passé, quoi que j’aie fait le deuil sur tous les trucs qui me sont arrivés. Je vis ma vie comme elle vient, jour après jour, attendant seulement que le temps passe, apprenant comme tout le monde, sans notes exemplaires. Je suis une persévérante qui aime travailler, car ça me garde occupée. Je ne suis pourtant pas une perfectionniste née, même si parfois je semble l’être.



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VOTRE HISTOIRE


J’écris ce manuscrit aujourd’hui depuis ma chambre, dans cette académie que j’habite depuis un an, maintenant. Je ne sais pas qui va un jour le lire, ni si, un jour, je ne vais pas préférer le brûler pour que personne ne puisse entendre ce que j’avais à dire. En plus, écrire, ce n’est pas spécialement mon point fort, en fait, ce genre de choses me répugne la plupart du temps. Vous ne me connaissez sûrement pas. Je n’aurais pas eu envie de me faire connaître, non plus, alors tout va bien de ce côté. Il faut en fait croire qu’ici, je suis qu’une personne parmi tant d’autres, ce qui me fait le plus grand bien. Je peux enfin me confondre à la masse des gens – Et non être tellement différente que je fais peur aux autres. Il y a tant de choses dans ma vie qui me sont arrivées, tellement de choses parfois si incompréhensibles pour vous, encore plus pour moi. Évidemment, ce genre de changements ils ne sont pas toujours agréables. Pour vous, ça doit sembler anodin. Pour moi, ça signifie tellement de choses que je ne peux pas comprendre.

Je vais tenter de rester cependant le plus neutre possible tout en écrivant. Je ne veux pas sembler être une dépressive. D’ailleurs, je ne le suis pas. C’est juste que ces choses ont une certaine gravité qu’il ne faudrait pas que je définisse. Garder le ton léger. Ouais.

Mon nom, c’est Sparks. En fait, pas vraiment. Sparks, ce n’est qu’un surnom. Celui que j’aime porter plus que mon propre nom. Enfin, je suis comme tout le monde, je porte un vrai prénom, avec un nom et tout. Le seul truc, c’est que je porte une quelconque haine envers ces deux là. Allez savoir pourquoi.

Je suis une fille unique, née dans les environs de l’hiver de Février 2019, dans une petite ville près de Londres. Ma mère, une jeune femme très jolie avec de longs cheveux bruns et des yeux tout aussi bruns très expressifs, n’avait qu’environ vingt ans quand elle rencontra mon père. Lui, pour sa part, je ne pourrais le décrire mieux que par quelques mots tout simples : Horrible, grand, menaçant. Je ne sais pas comment ma mère a fait pour l’aimer un jour, ni comment elle a fait pour vouloir un enfant avec lui. Enfin, elle a appris de sa leçon assez rapidement, il faut bien le souligner. Enfin... Ce n’est pas de sa faute. Je ne blâmerais jamais rien sur ma pauvre mère. Elle s’appelait Abigayle. Tout le monde la surnommait cependant Abby, c’était plus court, et d’après elle, plus mélodieux. Il faut dire que moi, je faisais exception, car je l’appelais par ce surnom enfantin que tous donnent à leur figure maternelle : Maman. Elle avait toujours eu une telle joie de vivre. Elle était mon modèle, même quand je n’étais qu’une toute jeune enfant. Je voulais lui ressembler.

Elle me manque terriblement.

Au moment où j’écris ce texte, je ne sais plus trop quelle émotion je devrais ressentir. Autant de peine rôde dans mon esprit que de doute et de haine. Ce n’est pas toujours bon de se souvenir de son passé. Mais bon, faut croire que ça doit dépendre de celui qui se souvient.

Avant ma naissance, semblait-il que ma mère était amoureuse de ce jeune homme de deux ans son aîné qu’était mon père. Ils s’aimaient bien. Cependant, je tiens bien mon point quand je dis que je crois que mon côté paternel était sensibles aux maladies mentales. Bon, je dis ça, je dis rien, hein. Je ne peux pas vraiment savoir ce qui en était. Je suis venue au monde, comme je disais plus tôt, à l’hiver 2019, environ deux ans après leur rencontre. Maman me dis que j’étais voulue, cependant, dans d’autres points, on pourrait facilement dire le contraire. J’eus deux prénoms, un qui était très long, l’autre très court, comme pour agencer le tout. C’était donc ainsi que j’étais nommée Anastasia Ivy, avec le nom de mon père, Llewellyn. Ces trois noms ensemble qui ne me disent qu’une seule chose aujourd’hui : Misère d’une vie. Dès que je naquis, mon père ne sembla pas me porter plus d’attention que je n’en avais vraiment besoin. Le bon point, c’est que je ressemble beaucoup à ma mère. Le mauvais, c’est que de son côté, ça ne semblait pas du tout lui plaire. Je grandis donc dans une atmosphère visiblement troublée. Ils avaient beaucoup d’altercations, et plus le temps avançait, plus je grandissais, plus ça devenait grave. Ce n’était pas marrant, pour une enfant, de voir ses parents comme ça.

Parfois, ils sortaient. Dans ces moments-là, où ils ne pouvaient pas s’occuper de moi, ils m’amenaient chez l’oncle Teddy, le frère de mon névrosé de père. C’était surtout quand j’eus environ six ans que tout cela commença. Teddy, il me disait souvent avec son regard rempli de haine, comme s’il y avait du feu dans ses yeux, que jamais je n’aurais dû naître. Un fils, il disait. J’aurais dû naître différemment de ce que j’étais. Mon père, il avait voulu un fils. Il ne m’aimait pas. Il me détestait. Il criait toujours, me gueulait au visage ces quatre vérités, qu’à six ans, on ne comprend qu’à peine. Ce n’est pas tout ce qu’il faisait. Au contraire. J’étais ruée de coups à longueur de journées, quand j’allais chez lui. Il ne faisait que ça. Coup de poings, gifles au visage. Et moi, je n’avais presque aucun choix que de succomber. J’étais jeune, je ne comprenais qu’à peine. Il m’avait même poussé en bas des escaliers une fois, quand j’essayais d’éviter ses coups, pleurant. Il s’époumonait à me dire que je n’étais qu’une pleurnicharde, que les filles, elles n’étaient que de vulgaires geignardes, que c’était tout ce que l’on savait faire.

Oh, si je pouvais, aujourd’hui, je n’aurais aucun mal à lui prouver le contraire.

Maman, quant à elle, plus le temps avançait, plus elle semblait faible. Elle devenait rapidement livide et ne pouvait pas faire beaucoup de choses avant de devoir se rasseoir par épuisement. On lui diagnostiqua le cancer du sang, la leucémie. Une leucémie qui eut vite raison d’elle, de ses facultés motrices. J’avais peur de la perdre. J’étais toujours avec elle. Mais, quand elle ne pouvait pas s’occuper de moi, ils m’envoyaient chez ce stupide d’oncle Teddy. Et encore, je me faisais battre. Je me faisais toujours battre.

Je revenais à la maison, souvent, tremblante, traumatisée, les premiers jours. J’arrivais à la maison et je pleurais. Je disais à mon père ce qui m’était arrivée, entre sanglots et reniflements amers. Ma mère, pour sa part, avait mis ses mains devant sa bouche dès que j’étais rentrée, couverte de bleus, les cheveux en bataille. Cependant, mon père, lui… Il n'a jamais voulu m'écouter. Il menaçait ma mère de ne dire aucun mal de son frère, que je n’étais que tombée. Que je mentais. Elle me croyait, elle, mais elle était trop faible pour faire quoi que ce soit. Elle ne pouvait rien faire, croulait elle aussi sous les menaces. Il me punissait, m’envoyait dans ma chambre. Ma pauvre mère restait impuissante face à lui, et moi, j'avais beau lui dire, lui crier. Jamais il n'a compris. Il ne m'a jamais cru. Même quand il l'a vu, un soir, il a vu Teddy me battre en arrivant chez lui. Il ne l'a pas cru. Il a préféré faire semblant de rien. Il a préféré faire comme si je n’existais plus. Comme si moi, sa propre fille, je n'étais plus qu'une simple inconnue, une autre âme errante dans les ruelles. Un autre fantôme vagabondant. Seule. C’est un coup très dur pour un enfant de savoir que son père ne l’aime pas. Je souhaite ce sentiment à personne, sincèrement. Ce n’est vraiment pas un bon sentiment à ressentir. Mal-aimé. Détestée. Reniée. Vous pouvez imaginer le coup dur que ça fait, quand on a seulement six ans. Six ans, c’est jeune. Pour vivre des choses comme ça, croyez-moi, c’est jeune. Ma mère prenait toute sa force à me réconforter, à m’aimer pour deux, quand elle était toute seule, toute petite. Toute fragile. La chimiothérapie lui faisait perdre sa belle chevelure brune. Ses cheveux avaient été si beaux, auparavant… Longs, soyeux. Maintenant, plus le temps avançait, et plus elle devenait chauve. Je me dépitais de la voir dans cet état de faiblesse. Je détestais ce mal que je voyais dans ses yeux. Je haïssais la voir si impuissante devant ce que mon père nous faisait à toutes les deux endurer, la voir souffrir pour moi quand je revenais de chez l’oncle Teddy.

On se demande souvent où sont les autres membres de la famille dans de telles situations. En fiat, ils étaient à l’autre bout du pays, mes parents ayant voulu déménager près de la capitale. J’étais donc très éloignée de tout autre membre de ma famille que ceux-là qui avaient voulu vivre de nouvelles expériences qui eurent presque raison de moi.

En parallèle avec l’école, j’étais toujours avec elle. Toujours. J’avais tout de même des bonnes notes, quoique pas très excellentes, on peut comprendre. J’avais des amis, quelques-uns. Ils comptaient beaucoup à mes yeux, mais je ne leur ouvrais jamais mon sac, gardant toujours tout ce mal à l’intérieur de moi. Je ne voulais pas les voir s’apitoyer sur mon sort. Je n’avais que huit ans, et déjà, je me forgeais un caractère plus dur à chaque coup porté. J’aurais tant aimé ressembler aux autres enfants avec des familles normales. J’aurais tellement aimé être comme tout le monde… Mais en plus de ces mauvaises expériences, j’étais loin d’imaginer la suite des évènements, tout le reste de ce que je ne voulais pas comprendre. J’avais une tante du côté de maman. Ma tante Alicia. Je l’aimais beaucoup, elle aussi. Cependant, elle n’était au courant de rien de tout cela. Elle venait tout simplement, parfois, pour aider maman. J’aurais aimé que ce soit elle qui me garde. Mon père, cependant, cet idiot, ne voulait pas. Et elle ne savait rien. Maman, quand elle était là, était trop faible pour dire quoi que ce soit. Mon père m’interdisait de parler. Je savais que si je le contredisais, d’une quelconque manière, Teddy serait au courant. Je ne disais donc rien.

La leucémie de maman ne se guérissait pas. Elle continuait, devenait plus faible, avait du mal à marcher, mangeait de moins en moins. Ses rechutes étaient plus fréquentes. Elle était rarement en rémission. Les médecins faisaient de leur possible – mais le stress est un facteur aggravant que même les médecins ne pouvaient comprendre.

Une journée, alors que je n’avais que dix ans, quelque-chose d’improbable m’arriva. Quelque-chose que j’aurais cru être un rêve jusqu’à ce que j’en ressente les profondes conséquences sur mon être. Encore, tout prend place dans cet atmosphère. Dans cette maison que je déteste tant. Cette maison rouge, trop rouge. Tellement rouge que j’en ai mal aux yeux. Tellement rouge que les planchers semblaient refléter la couleur des murs, des canapés… La tapisserie faisait peur. La tapisserie rouge, les cadres en or. Rouge et or. Partout. Du rouge et de l’or se mêlant, du sang et de l’encre dorée. Les planchers en bois couverts de mon sang. Je saignais, j’avais peur, je tremblais. Et lui, il arrivait. Son visage haineux. Il s’apprêtait à finir. Finir ce qu’il avait commencé. Il s’apprêtait à me finir. M’achever. J’étais mourante, ou presque. Je n’avais plus de force. Enfin, je l’avais cru. C’est dans mon pire moment de détresse que, criant, ma voix sembla changer. Ma voix changea subitement pour devenir un grognement plaintif, tandis que je voulais pleurer – rien ne sortit à part de grognement. Je me sentis subitement changer, changer sans que je ne puisse comprendre. Mes vêtements gisaient sur le sol, j’étais plus petite, je me libérais de mon chandail. Ma vision était plus affilée, mes sens aux aguets. Je le vis, lui, cet oncle perfide, reculer, me regardant d’un visage aussi apeuré que le mien l’avait été. J’étais devenue si petite, je ne savais pas ce qui m’arrivait. J’avais mal. Je souffrais. Je ne comprenais plus rien. C’était comme si j’avais changé de corps, que je n’étais plus moi-même.

Je prenais cette chance pour me sauver. Je courais, je courais tellement vite. J’étais dans la rue et je courais. Sur quatre pattes, car il m’était impossible de faire quoi que ce soit d’autre, maintenant. Je ne comprenais pas. Je gagnais en agilité, je revenais à la maison. Je ne comprenais plus rien. C’est en tentant d’ouvrir la porte que je vis que mes mains avaient été remplacées par des pattes… J’eus un cri de surprise qui n’avait rien d’humain, un cri animal, comme un couinement mêlé avec un miaulement. Je tentais de rentrer, je ne voulais pas me faire voir comme ça. Mes pattes accrochaient la poignée sans que je ne puisse ouvrir. Je paniquais, je miaulais de désespoir. Je rentrais alors par la fenêtre ouverte, car je ne pouvais plus me mettre debout… Et puis j’arrivais dans cette chambre qui était la mienne, aussi blanche qu’un drap. Devant le miroir, montant sur le bureau, je regardais mes traits félins et mes poils se hérissaient tellement j’avais peur. Je n’étais qu’un tout jeune margay, la queue entre les pattes de derrière, intimidée par ma propre apparence, que je regardais de mes gros yeux dans cette noirceur qu’avait ma chambre blanche, avec seulement la lumière du soleil couchant. Ma fourrure était couverte de sang, ensanglantée, mais très duveteuse, mon poil était long, celui des jeunes de mon … Espèce. De cette espèce que je n’aurais jamais pensé avoir.

Je ne pourrais décrire la terreur et la fascination que je ressentais à ce moment. Je tremblais comme une feuille, même si je ne saignais plus, même si le mal venait de me quitter. Je me croyais dans un rêve. Peut-être étais-je morte et que tout cela n’était qu’une illusion. Cependant, je souffrais toujours, j’avais mal et j’avais peur. Si tout cela n’avait été qu’un rêve, il m’était beaucoup trop réel, trop palpable. J’étais loin de me douter que je venais de découvrir ma forme animale et qu’il me restait nombre de choses incomprises à découvrir.

Cependant, à cet âge, je préférais qualifier tout cela de cauchemar. Sur mon bureau, je me regardais et je ne comprenais absolument rien. Normal, quoi. Je voulais redevenir normale. Je voulais tellement redevenir normale et me réveiller qu’en reculant du miroir maudit, je tombais. Je tombais et reprenais forme humaine d’un seul coup. Nue, sur le sol de ma chambre, couverte de blessures, de sang séché. Je croyais bien avoir été somnambule. Cette idée me plaisait mieux que de celle de croire que je m’étais vraiment transformée en félin. Pour le monde dans lequel j’étais plongé, c’était invraisemblable de pouvoir faire un quelconque truc dans le genre… Mais alors, le sang ? J’avais cru à des anciennes plaies rouvertes pendant que je dormais. J’allais sans hésiter me doucher, je n’avais aucun choix sauf celui-là. Je tremblais encore de ce que j’avais pensé être qu’un simple rêve. Être seule dans une maison pouvait sembler tellement étrange, quand on y pense… J’avais peur que mon père ne revienne. D’une manière ou d’une autre, ma mère était là. Ma mère était là, dans la chambre, malade. C’est après ma douche et après m’être remise de mon choc, vêtements propres sur le dos, que j’allais la voir.

Mon oncle ne voulait plus de moi chez lui. Je ne comprenais qu’à peine, moi, qui continuais de penser que ce n’était qu’un rêve, cette transformation. Alors, je ne savais pas pourquoi. Cependant, j’aimais mieux cela comme ça, évidemment. Se faire battre pendant une partie de son enfance n’est pas toujours amusant. Mon caractère en avait pris un méchant coup. Je serais peut-être différente, aujourd’hui, si ça n’avait pas été de ma famille à problèmes mentaux démesurés. Qui sait ? J’étais une petite dure, de l’extérieur, quoi. Mais bon. Il paraît qu’il avait tenté d’expliquer ce qui s’était passé à mon père, mais que celui-ci, incrédule, lui disait qu’il avait dû rêver. Cependant, sa peur de moi était tellement énorme que je n’entendis plus jamais parler de lui, à mon grand soulagement. Le truc du margay ne s’est cependant pas reproduit pendant bon nombre d’années.

Pour ce qui est de ma pauvre mère, elle fut hospitalisée dans l’année de mes onze ans. Sa maladie avait atteint son pic et les médecins disaient qu’il ne lui restait pas beaucoup de temps de vie. Elle était tellement stressée qu’il était impossible de faire quoi que ce soit pour l’aider à se remettre de sa leucémie. Elle sombrait donc dans sa maladie de plus en plus. Elle était pourtant sereine en ce qui était de la mort. Elle l’acceptait sans trop broncher, sereine. Elle ne craignait pas pour la vie qui l’abandonnait, plus pour la mienne qui ne venait de commencer. Elle était pourtant plus calme qu’avant, puisque l’épisode de l’oncle s’était enfoui dans les abysses. J’allais la voir à chaque soir, à l’hôpital. Je ne voulais pas la laisser partir. Je savais qu’elle, ce monde ne lui apporterait plus rien. Moi, c’était comme un déchirement que j’avais, même si je savais que je devrais un jour accepter qu’elle allait mourir, veiller sur moi de haut. J’avais douze ans quand elle rendit finalement l’âme, après que je lui aie donné un dernier baiser sur le front et que je l’aie serré contre moi, les larmes ne manquant pas leur rendez-vous funeste. Je pus sentir sa main serrer la mienne une dernière fois, avant que toute force ne l’abandonne, que son cœur ne fasse plus aucun battement. Je me faisais sortir de la chambre par un médecin, car je ne pouvais pas rester là, je pleurais trop, je pleurais trop sa mort. Je ne voulais pas voir son corps pâle et sans vie plus longtemps. Entendre les médecins annoncer l’heure de décès fut un coup trop dur pour mon âme d’enfant.

Je sortais alors pour me rendre à la maison, où je retrouverais un père que je détestais, qui ne m’avait jamais traité comme son enfant, plus comme une inconnue qu’il n’avait jamais voulue. Ce père qui m’avait nourri à contrecœur et qui m’avait logé de la même manière pendant toutes ces années. Ce père qui n’aurait plus aucun lien avec moi maintenant que maman était morte.

Je me souviendrai toujours de son visage sombre et de sa bouteille de vin quand je rentrai finalement par la porte, le regard remplis de larmes salées. Il savait. Ils avaient appelé pour annoncer sa mort. Je n’avais pas besoin de dire un mot. Et pourtant, je restais devant lui, droite, le visage sérieux, les larmes continuant de couler. Nous restâmes à ce moment de longues secondes à se dévisager sans rien dire, les yeux dans les yeux, de cette manière hautaine avec laquelle il m’avait toujours regardé, et moi, affrontant son regard sans bouger d’un seul cil. Il déposait sa bouteille après s’être versé un premier verre de vin. Comme si cette nouvelle lui était comme un cadeau tombé du ciel, comme une libération. Quelque-chose qu’il fallait fêter. Je le méprisais, lui et son regard, lui et sa coupe qu’il amenait à ses lèvres doucement, avant de la reposer, ouvrant cette fois la bouche pour prononcer quelques paroles de sa voix rauque, un rictus s’affichant sur son visage tandis que ces mots coupaient l’atmosphère silencieuse comme une lame tranchante. Ces paroles resteront à jamais gravées dans ma mémoire. Ces paroles, elles étaient tellement horribles que jamais je ne pourrai penser une seule fois à les oublier.

« C’est beaucoup mieux comme ça. Elle n’était après tout qu’une vulgaire peste. »

Lui. Le même qui l’avait aimé. Le même qui s’était occupé d’elle dans les premier jours, avant que moi, je n’ose me montrer, osait dépiter ces mots devant moi, celle qui l’avait le plus aimé. Je ne pus contrôler cette rage montante comme du magma dans mes veines. Mes poings se serraient, mon regard se faisait tellement haineux qu’il aurait pu lancer des éclairs si ça avait été seulement possible. Les lames tranchantes de mon sentiment auraient pu facilement le sectionner, le faire saigner sans que jamais il ne puisse arrêter. Ce qui arriva sembla encore plus improbable. Dès que ces mots avaient résonné dans l’atmosphère de la maison, il se mit à trembler. Sa coupe qu’il tenait encore tomba sur le sol dans un éclat de verre baigné de rouge. Il trembla encore pendant trois secondes, suffoquant, comme s’il cherchait l’oxygène sans même la trouver, avant de s’effondrer lui aussi dans un choc, un bruit sourd qui sembla relever ce mauvais sort tant mes yeux devinrent ronds comme des billes et que je sursautais.

Il reprenait alors difficilement son souffle, tandis que moi je reculais, encore sous le choc de ce qui venait de se passer. Mes traces de pas étaient glacées, givrés sur le plancher de bois-franc. Je me remettais à trembler de peur, comme si un violent coup venait de me frapper dans le ventre. Et alors, lui, il me regardait de son regard aussi effrayé que colérique.

« Pars. Ne reviens jamais. Pars ! »

Je reculais encore de quelques pas avant de m’échapper de la maison, sous le choc, sans pouvoir dire quoi que ce soit.

Je restais alors plusieurs jours dans la rue avant que ma tante Alicia me remarque, dans la rue, tremblante, ne comprenant plus rien. J’avais faim, j’avais soif. Elle m’emmena chez elle sans que je ne puisse répliquer quoi que ce soit. Je l’adorais, cette tante. Elle me garda pendant plusieurs jours avant de demander ma garde à mon foutu père. Bien sûr, il accepta, croyant maintenant ce que son frère avait dit plusieurs années auparavant, et moi, ne croyant plus que tout cela n’était qu’un rêve. Je ne tentais pourtant pas de recommencer un truc dans le genre. Je grandis alors, trois ans à être avec ma tante, me remettant de toutes ces émotions. Redevenant, pour une fois, une enfant normale. Cette nouvelle vie, je l’acceptais, je faisais mon deuil avec elle, cette tante. Alicia Sparks fut d’une très grande aide pour moi. Et moi, je voulais oublier mon passé. Le nom de ma mère avait été Sparks. Abigayle Sparks. Je prenais alors son nom comme surnom. Maintenant, tout le monde ne me connaissait que par son nom, la mémoire la plus chère que j’avais d’elle.

C’est à quinze ans que des gens étranges vinrent me voir, me disant que j’étais spéciale, me démontrant avec des preuves que je compris rapidement que j’étais un des leurs. Ma tante, qui savait tous mes secrets, me laissait partir avec eux, me faisant promettre de lui écrire, promesse que je tins, et que je tiens encore aujourd’hui, après une année ici. Ici, je ne me sens pas différente des autres et je développe ce que je croyais être une malédiction – qui est en fait un don que je n’aurais pourtant jamais aimé avoir.


DERRIÈRE VOTRE ÉCRAN

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Dernière édition par Anastasia I. Llewellyn le Lun 4 Avr - 7:03, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Anastasia "Sparks" Llewellyn   Anastasia "Sparks" Llewellyn Icon_minitimeLun 27 Déc - 1:37

Bienvenue a toi
Merci pour tes conseils , on en prend note. On va agrandir les champs de textes.
Vu que tu as l'air de t'y connaitre , pourrais tu nous dire comment on s'y prend pour réduire la taille des champs de la fiche perso?

Pour la fiche tout est OK ^^
Amuse toi bien Smile
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MessageSujet: Re: Anastasia "Sparks" Llewellyn   Anastasia "Sparks" Llewellyn Icon_minitimeLun 27 Déc - 1:42

Bienvenue Very Happy
Le code est bon, tu pourras commencer les rps après avoir fait recenser ton avatar et ton animal Wink
Comme disait Ryan, on prend note de tes remarques Very Happy
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Anastasia I. Llewellyn


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MessageSujet: Re: Anastasia "Sparks" Llewellyn   Anastasia "Sparks" Llewellyn Icon_minitimeLun 27 Déc - 1:45

Ouah, tu as eu le temps de tout lire ma fiche ? Je te respecte, lire tout ça en peu de temps c'est un exploit !

Pour ce qui est de la fiche de personnage, c'est tout simple. Il suffit d'aller dans Modules/Jeu de rôle/Gestion des champs. Quand vous en ajoutez un nouveau, car on ne peut pas changer ceux qui sont déjà créés si je me souviens bien, il suffit de sélectionner "Champ Texte", qui est beaucoup plus petit que le "Texte/liste" qui est là actuellement!
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Destiny


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MessageSujet: Re: Anastasia "Sparks" Llewellyn   Anastasia "Sparks" Llewellyn Icon_minitimeLun 27 Déc - 2:06

Merci , je crois que j'ai réussi lol
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MessageSujet: Re: Anastasia "Sparks" Llewellyn   Anastasia "Sparks" Llewellyn Icon_minitime

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